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Le rêve presque réel

Dernière mise à jour : 17 mai 2022

J'ai intitulé le dernier article Un bref mot d'amour. Je me penche sur le concept du rêve à travers ma perception. Je sous-entends que les périodes de rêves de nuit, c'est-à-dire lorsque je n'ai plus conscience de l'extérieur matériel (le corps par exemple), correspondent à des "expériences" aussi intenses, voire plus, que le "quotidien".


Je mets entre guillemets "expériences" afin de poser les questions suivantes: La vie est-elle une expérience? Vis-t-on des expériences dans la vie? Comment une expérience peut être la vie? Et si c'est le cas, d'après tes observations, si les expériences sont la vie, comment m'est-il possible de distinguer les deux?


De même, je mets entre guillemets "quotidien" afin de s'interroger sur: Qu'est-ce que le quotidien? Est-ce que j'observe que le sommeil est distinct du réveil matériel ou n'observe-je pas de dualité de concept? N'est-ce pas, à une certaine couche de perception, un tout?


Avec ce cadre d'ouverture, je te partage un texte que j'avais écrit il y a de cela un an à peu près. J'ai intitulé ce "rêve", Mort assistée.


Avant que tu le lises j'aimerais t'expliquer que c'est encore inconsciente mais réveillée physiquement que mes doigts ont tapé ce texte. Je n'avais pas conscience de qui j'étais (j'évoque ici l'identité Marie et non pas l'essence). Ainsi, ce n'est pas Marie qui l'a écrit mais une partie du rêve en lui-même. Je ne sais pas si cela fais sens pour toi. Si cela peut te rassurer je n'ai toujours pas compris ce phénomène. Dans l'intention de le partager, je souhaite le plus d'authenticité possible. Ainsi, je n'ai pas réécris le texte afin d'améliorer la syntaxe etc. J’espère qu'il reste compréhensible tout de même.


Mort assistée:


A demi-réveillé-e dans la nuit le cœur battant avec le sentiment que ce rêve n'est pas comme les autres, encore endormi-e, j'allume mon portable et tape, inconsciemment, les mots qui viennent.


Scène 1:


" Dans cette ville. Où l'air y est bon, le vent doux, la verdure époustouflante. Vent de tranquillité. On parle au monsieur- fondateur d'une nouvelle asso qui va sauver tout le monde- près de son garage. De la mousse verte, un halo vert qui dessine le tout -paysage. Bien-être absolu. Je fais remarquer que ce serait un environnement dans lequel je me verrais bien vivre. On souhaite au monsieur du bonheur et de l'amour. Il répond -expression fatiguée car il travail d'arrache pieds pour cette mission qui lui tient à cœur, ce travail dans lequel il s'efforce de mettre tout son amour. Le lieu et nous, étions plein d'amour. On se parlait entre énergies d'amour. Tout jaillissait d'amour. Il nous répond que, du fait de cette quantité de travail (près de son garage près à partir en vélo, nous on vient de prendre le train pour arriver ici) il n'aura pas le temps d'avoir d'enfants. Je le regarde un peu hébétée et regarde Max. Je visualise la possibilité d'avoir des enfants. Je souris. 



Scène 2:

Louise et moi dans un appart. Dans une tour, étage élevé. Dans la pièce- hublot. Pièce sombre et éclairée. Un lit d'hôpital et cette dame prête à mourir. On parle de combien on l'aime, dans un autre espace-temps. (Voir remarque). On revient dans la pièce. C'est bon elle va vraiment mourir now. Une lampe de chevet se trouve dans la pièce. Une  dame/infirmière est près d'elle sur le lit. Elle l'a déshabillée. Elle s'en va.

Elle est faible, le corps dessiné de muscles longs et épais et un ventre amaigri en même temps. Elle se lève, avec immense faiblesse. Prend appuie sur la table de chevet.- L'amour dans la pièce est immense (voir remarque). Je regarde cette femme entre tristesse, contemplation et amour. On lui dit qu'elle ne devrait pas se lever, qu'elle va mourir. 

Elle a le corps de couleur bleu, cadavérique. La peau est douce et fragile. Elle insiste. Cela me fait un peu peur. Mais l'amour est plus fort. Je lui propose de la soutenir. Elle souhaite se débrouiller seule. La scène est lente. On voit avec détails et lenteur cette femme qui peine, faible et en même temps forte de ses derniers souhaits, tentant de se tenir debout. Je regarde par le hublot, avec Louise à mes côtés. Dehors on voit les autres grattes ciels. De la lumière bleue- du feu envahit la ville. J'en parle à la dame , comme si c'était un état climatique et qu'on devrait penser à y remédier. Qu'il faudrait que la génération future trouve une solution. Que c'était un autre puzzle à résoudre.  On vit les mêmes choses dans nos êtres. (Louise et moi). Nous sommes emplies d'amour de tristesse et de peur de la mort. On regarde ce terrible et magnifique moment arriver. Elle s'assoit par terre. Elle est belle. Louise se tient à sa droite. On se regarde. On sait. Elle sait. 

Cependant, comme rebelle (son souhait incarne, dans la scène, sa beauté), elle souhaite raconter une histoire. On se dit dans nos têtes (télépathies) que ce sera plus simple pour elle de mourir en racontant quelque chose. On se dit ok. On lui dit ok. Alors elle s'allonge, nue, par terre. Nous deux à ses cotés (littéralement). La pièce est bleue foncée, sombre. On l'écoute raconter une histoire quelconque. Une histoire qu'on raconte à un enfant avant d'aller dormir. On se prépare tous à l'inévitable. Je la regarde. Elle sait. Elle continue en souriant, en vivant sa petite histoire. Je me rappelle du paysage de tout à l'heure, calme. J'observe son visage (elle a des cheveux fins). Puis je souhaite être présente (mentalement) quand elle soufflera ses derniers mots. (Regard rêveur qui était vers la vitre se redirige vers elle avec intensité, il y'a eu un moment d'absence dans le rêve même).- La pièce est assez vide sinon. Pleine de sombre et de notre amour, peur.- C'est bon elle finit son histoire et, son dernier souffle, lentement, s'en va. Je me demandais si elle devait en avoir peur, de la mort. Si, en fait, je ne devrais pas pleurer parce qu'elle ira dans un lieu bien mieux que le mien. Elle s'éteint. La pièce est emplie d'un amour gigantesque. L'amour est très fort. Il dépasse tout autre sentiment. Et devient acteur principal.


Une voix se fait entendre. Celle du narrateur: "Sur ces derniers mots, elle se distrayait en racontant une histoire de la vie avant de mourir,  elle déclarait ainsi l'amour qu'elle avait/portait pour la vie, avant de s'éteindre (voir remarque). C'était un peu comme la mère de la vie qui, son heure arrivant (voir remarque), parla de son enfant avec passion. Son amour était immense." 

-Quand elle racontait l'histoire c'était doux, d'où le moment d'absence-.

 Le mot Amour reste, l'Amour transcende la scène, celle-ci n'existe plus. Seul l'Amour est.  Fin. 

Petit à petit je reprends conscience de mes pensées. Ainsi, graduellement à partir de la rédaction des remarques je me sens pleinement éveillée en tant que Marie. Remarques:

- il est possible que le sentiment d'amour intense n'était présent qu'à la fin du rêve, quand elle est morte. Et qu'il a été retranscrit un peu partout parce que je le ressentais encore à mon réveil.  Il peut s'agir de différents degrés/sources d'amour tout au long du rêve. Par exemple, l'amour à la fin peut aussi provenir de celui-là même porté par la femme (l'amour pour la vie). - il me semble que Louise et moi étions des sortes de messagers/anges. Qu'on était envoyé par l'univers pour assister cette dame. Et que le moment où on est dans un " espace-temps " correspond à cet état où nous sommes dans l'univers (je retranscris qu'on parle de l'amour qu'on a pour la dame mais je crois qu'on discutait du fait qu'on serait envoyée chez cette dame qui allait mourir, d'où le "c'est bon elle va mourir now") et qu'on apparaît ensuite dans la chambre. Les espaces spatio-temporels ne sont pas dualistiquement séparés. C'est comme changer de chaîne de télévision.  - J'ai changé les termes "avant de mourir" par "s'éteindre" et son "heure arrivant" pour ne pas répéter la same thing. Mais ce ne sont pas les mots qui me sont venus pendant la retranscription. De même, le titre a été mis sur pied, après coup. 

Note du matin: Il y a eu quelque chose de réel dedans.

Merci


- Marie Mazeau professeure de Yoga sur Paris et à l'international. Guidance avec douceur et Joie.


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