Loin de la recherche de savoir faire telle ou telle posture, de maîtriser telle ou telle méthode de respiration, de connaitre tel ou tel texte, le Yoga semble glisser sous les doigts de ses connaisseur.euse.s et non connaisseur.eus.es.
Loin d'un dogme, d'une idéologie, d'un style de vie le Yoga semble tu (du verbe taire), caché sous les draps des pensées, des perceptions.
Et pourtant ce terme de Yoga invite à la reconnexion à ce qui est déjà là.
En l'abordant comme pratique à maîtriser, comme une discpline, style de vie, on se contente de remplacer de précédentes croyances avec de nouvelles.
Notre compréhension du réel reste la même. Seul notre vocabulaire, les concepts utilisés, les désirs changent.
On ne parle plus de politique mais de conscience collective, on ne parle plus d'histoire mais de transcendance de conscience, on ne désir plus être directeur.trice d'une grande entreprise mais de savoir performer les asanas les plus impressionnantes, de ressembler à tel.le ou tel.le maître.esse Yogi. On ne parle plus de caractère difficile mais de pleine lune, de cristaux, d'étirements de hanches, de chakras etc.
Or le Yoga de part son propre terme informe sur une confusion.
La confusion de qui nous sommes.
Nous indiquant que tout ce qui a attrait à l'imaginatif, à la définition, à la perception, délimitation, toute l'histoire que nous entretenons au quotidien sur : "je suis un être humain. Je marche. Ceci est un bâtiment. Ceci est une rue. Le soleil se lève. Les autres parlent." correspond à une narration.
Qui es-tu au delà de ce narratif ?
Qui es-tu vraiment ?
Voilà l'origine du Yoga.
- Marie Mazeau professeure de Yoga sur Paris et à l'international. Guidance avec douceur et Joie.