Qu'est-ce que veut dire ascète ?
Un.e ascète pratique l'ascèse, c'est-à-dire une discipline volontaire du corps et de l'esprit cherchant à tendre vers une perfection (source). Il s'agit de la manière de vivre de quelqu'un qui s'impose certaines privations.
(source)
Bon, "perfection" est à prendre avec des pincettes. Ce serait intéressant de traiter ce sujet dans un article. Brièvement, lorsqu'on parle de perfection on ne fait pas référence à un style de vie selon des normes ou des croyances.
Parler perfection, en exploration de soi, ce serait faire référence à un "état interne de connexion, d'union, d'harmonie avec la vie". Et encore, cette définition ne peut être saisie sans une pratique régulière d'introspection, de contemplation. Elle est également très limitée par l'emploi "d'état interne".
En somme pas fan de cette notion de perfection. Cela demande investigation.
Par ailleurs, le terme de spiritualité, traduit par exploration de soi ou par la même définition que je viens de proposer à l'instant ne signifie pas forcément religion.
Bref. On développera ces sujets très intéressants plus tard.
Pour l'instant, j'imagine que tu souhaites en apprendre plus sur le challenge.
Tout d'abord, il s'agit du premier challenge parmi 5 autres :
Mener une vie d'ascète.
Réaliser un jeun intermittent.
Communiquer de façon bienveillante et pragmatique / non violente.
Pauser sur papier ses pensées, émotions, ressentis pour les réaliser pour ce qu'ils sont (je détaillerai ce que j'entends par là dans la suite de l'article).
Méditer 2H par jour.
=> Lire les méthodes pour se préparer et réussir les challenges.
Qu'est-ce qu'on entend, dans ce challenge, par vivre comme un.e ascète ?
Concrètement le challenge consiste à :
...se couper de toute distraction digitale, donc pas de films, pas de séries, pas de scrolling sur les réseaux sociaux, pas de vidéos Youtube, de musique etc.
...pas de gloutonnerie, de "mal bouffe", de nourriture non essentielle pour le corps (ce challenge va varier selon tes connaissances présentes vis à vis de la santé).
...pas de luxe, pas d'accessoires et d'achats non essentiels : bijoux, porter différentes paires de chaussures pour le style, prendre le uber au lieu de marcher, vernis, maquillage, accessoires de mode, alcool, consommations addictives etc.
Il s'agit ici de s'introspecter et d'identifier ce qui est essentiel pour vivre de ce qui ne l'est pas.
Annonce : "essentiel pour vivre" ne revient pas à "ce que je juge essentiel pour vivre dans la société ou pour ne pas devenir crazy". Importante nuance.
... et enfin, pas d'échanges sexuels ni de stimulations sensuelles d'aucune sorte. Donc pas de masturbation non plus. (pour en savoir plus sur le pourquoi du comment lire l'article : 30 jours de challenge : bye bye le sexe )
Comment distinguer ce qui est distraction de ce qui ne l'est pas ?
Il faut bien clarifier ceci avant de réaliser le challenge. Comment délimite-on cette notion selon notre contexte de vie ?
(bouleversement de perceptives ci-dessous. Tu es prévenu.e.s)
La distraction au sens propre et d'exploration de soi ne s'arrête pas au digital.
Se distraire peut consister à lire un livre, chanter, poser son attention sur les pensées, travailler en mode automate, souhaiter voir des ami.e.s, bref toute action qui n'est pas méditative (pour en découvrir plus sur ce qui est entendu par méditation tu trouveras le Podcast La méditation créé à cet effet sur le site).
Autrement dit, serait considéré une distraction, toute action poussée par un désir autre que déconstruire ce que l'on prend pour réel par acquis.
Adapter le challenge à son contexte de vie
Pendant ce challenge je n'étais pas dans un environnement me permettant une totale application de cette perspective de vie. Je l'ai ainsi adapté.
Travaillant sur le projet Lifexploratrice je suis restée active sur les réseaux sociaux tout en diminuant les actions non essentielles et ma présence.
Je ne vivais pas seule. Ainsi, le contact social étant actif les distractions non digitales aussi (je considère le niveau de distraction des deux très proche, je détaillerai cela une autre fois). Lectures acceptées, dont les livres non méditatifs (science-fiction, psychologie, psychothérapie etc).
Mais pas de musique (sauf la musique non digitale), pas de films etc.
Juste le nécessaire pour faire vivre Lifexploratrice et s'instruire si besoin est.
Mon retour d'expérience
Challenge pas facile étant donné qu'il contient pleins de minis challenges en même temps. Donc pour ne pas rater un seul jour...
L'histoire du premier fail : j'ai cuisiné des boules énergisantes (dattes, graines de sésames, lait de soja et autre). J'en ai mangé une puis "oh c'est trop bon ", une autre. Et zut.
Jour non accompli.
Donc, pour l'alimentation ça allait sauf, encore une fois, quand je me rendais compte que je mangeais alors que ce n'était pas nécessaire ou que l'heure n'était pas appropriée (surtout ce dernier point).
Concernant les distractions, cela n'était pas facile du tout mais ça m'a fait un bien fou et très vite (au bout d'une semaine).
Pour le luxe, je ne consomme pas de base donc pas de soucis à ce niveau-là.
Par contre, chose intéressante, avoir autant de restrictions d'un coup, sans que cette décision me vienne naturellement, c'est-à-dire qu'il ne s'agissait pas de décisions prises suite à une écoute interne, peut créer des désirs non habituels.
Exemple : tout d'un coup je fantasmais à l'idée de m'appliquer du vernis alors que je n'en porte plus depuis des années.
C'est intéressant dans le sens où cela peut éclairer des zones non encore bien explorées, révéler des désirs encore vivants.
On a l'occasion de contempler : qui désir ? qu'est-ce que j'attends de ce désir ? Peut-il répondre à mes attentes ? Quel est l'origine de ce dernier ? Est-il permanent ou passager ? Etc.
C'est un sujet qu'on travail pendant les séances de coaching.
Bref, on en vient au dernier point le SEXE.
Et bien j'ai vécu ce challenge un peu comme celui de la luxure à quelques détails prés.
Voyons cela dans...
Les bénéfices du challenge vivre comme un.e ascète pendant 30 jours :
- prendre conscience de ses habitudes nocives alimentaires.
- apprécier la qualité de vie présente sans distractions digitales. On redécouvre à quel point la vie est carrément ouf sans, du style, plus ouf qu'avec.
- hausse de la créativité, du travail, de la concentration (lié au temps disponible sans distractions)
- introspection sur les désirs
- périodes hormonales c'est pas de la blague. Le corps désir même si détachement envers intérêts sensuels/sexuels.
- déjà complet.e.s, les désirs ne sont que passagers, on a le choix d'y répondre ou non (bon ce point je te l'écris spécialement pour l'article mais c'est quelque chose que l'on peut réaliser sans faire le challenge).
- une vie simple, c'est une vie plus en présence, c'est s'ouvrir à une qualité de vie surpa nice (pareil, point pour l'article).
Bon, on se situe au paragraphe qui m'a fait questionner la pertinence de ces articles 30 jours de challenges. En effet, il m'est de plus en plus difficile de distinguer les bienfaits des challenges. Non pas parce qu'il n'y en a pas mais parce que :
Ce sont des bénéfices secondaires, la chose la plus intéressante correspond à notre capacité à changer nos habitudes, à se discipliner, à agir en fonction de nos aspirations, à s'explorer, à se découvrir. A ne plus subir des habitudes, des croyances mais à prendre des choix de vie consciemment.
J'en réalise plusieurs en même temps, avec mes pratiques contemplatives, introspectives à côté et mon mode de vie supra cool. Du coup difficile de savoir qu'est-ce qui impacte quoi. D'autant plus que les bienfaits sont certains mais peuvent avoir des impactes encore non visibles.
Voili voilou pour le premier challenge de ce niveau. Dans le prochain article, je te partagerai mon retour d'expérience du deuxième défi : réaliser un jeun intermittent. Le challenge le plus dur avec les méditations de 1H-2H.
Tendresses,
Lifexploratrice
- Marie Mazeau professeure de Yoga sur Paris et à l'international. Guidance avec douceur et Joie.
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