Quelles sont les leçons que tu peux apprendre de la ville ?
Dernière mise à jour : 14 mai 2022
Dans la partie précédente, nous avons envisagé la ville comme un terrain d'exploration de soi, l'occasion de remettre en question ses croyances sur la vie, sur ce que nous pensons être.
On s'est interrogé.e sur le rôle de notre environnement dans cette exploration.
Est-ce que vivre en ville détermine de facto une disharmonie avec la vie?
A présent, revenons à nos moutons, heuu nos voitures pardon.
Penchons-nous sur des exemples de leçons offertes par la ville.
C'est parti :
Contexte

La ville est connue pour être source de stress, d'anxiété, de dépression et autres variantes.
L'une des explications concerne notre notion du temps.
Dans cet environnement, tout est construit selon, notre volonté, nos désirs, nos projections.
Par conséquent, nous avons bétonné la terre et coloré le ciel de pollution. Les immeubles cachent le soleil, le ciel et ses nuances.
Cela créé un espace de vie très déconnecté du rythme naturel, de notre propre rythme.
De ce fait, ce cycle proposé est reçu par notre corps comme un objet étranger.
On s'adapte superficiellement mais, tous les signes sont là.
Notre corps et psyché réagit à cet environnement pas sain.
Il a été crée suite à des fantasmes en tout genre. Plus spécifiquement suite à une identification au mental (j'y reviendrai plus tard dans l'article).
Mais cela te serait-il d'autant plus choquant si je te disais que c'est ce que tu as désiré et créé ?
Tu ne subis pas la ville.
Il s'est avéré que tu es arrivé.e dans cet environnement dans ton chapitre.
Tu l'as désiré d'une certaine manière. Tu as désiré l'expérimenter et apprendre des leçons à travers ce dernier, le transcender.
Sinon, tu ne serais pas là, tu n'en serais pas témoin.te.
C'est assez extraordinaire quand tu prends conscience de cela.
La ville est une œuvre très intéressante, elle témoigne du pouvoir du mental.
Outil incroyable lorsqu'on prend conscience de sa nature.
Là où l'appel à l'éveil réside est dans cette compréhension qu'il s'agit d'une conséquence d'une identification au mental extrême (on peut parler d'extrême en référence aux grandes villes).
Par ailleurs, toute identification au mental est extrême mais, disons, qu'ici, on observe un environnement créé de toute pièce par ce phénomène.
En vivant en ville, on nous invite à investiguer notre propre création. D'où vient-elle ? Comment le mental peut créer cela ? Comment ne suis-je pas ce dernier ? Qui suis-je ?
Le temps; une illusion, un concept, une imagination.

Ainsi, il ne s'agit pas d'un système qui s'adapte à nous, notre nature, nos qualités mais, il s'agit de nous qui tentons de nous adapter à une création du mental.
La notion du temps, des heures et des minutes, contemplée, peut facilement nous ouvrir les yeux sur cette perspective.
Le temps est très intéressant à désamorcer.
Observe les personnes qui courent, se dépêchent, observe dans l'instant cette soit disant existence du temps. Peux-tu la vérifier ?
Je te mets au défi de confirmer l'existence du temps en dehors de ton mental.
Les "autres" font partie de ce qui est. J'accepte toutes les composantes et nuances de ce qui est.
Plus on investigue, plus on réalise l'importance de l'acceptation, de la bienveillance, de l'amour dont on peut faire preuve envers soi-même.

On découvre que tout étant une projection, des facettes du mental, il nous est important de les accepter comme une partie de nous. C'est-à-dire, reconnaître qu'elle existe (la facette), qu'elle Est, lui apporter un respect pour ce seul fait, quel que soit son expression.
On ne prend pas que ce que l'on souhaite de la vie mais, toutes ses nuances. Les pratiques d'observation, d'introspection, contemplative nous permettent de reconnaitre cette beauté en toute chose.
Cela peut paraître anodin ou rose bonbon. Mais...tellement pas.
En acceptant, en disant : "Je t'aime" aux pensées, aux gens, aux objets, aux animaux, aux végétaux, aux minéraux notre fréquence énergétique change.
On peut vivre au-delà de ce qui est perçu.
C'est comme lorsqu'une personne nous embête. Si on se prend la tête on reste coincé.e dans le mental. Si à l'intérieur, on lâche prise, on lui sourit et lui souhaite le meilleur du monde, comme on le ferait avec une pensée en méditation. On s'offre la paix. On priorise.
Chaque situation est une occasion pour apprendre.

La ville est violente de par sa structure. Elle est la parfaite illustration de ce qui se manifeste lorsqu'on s'identifie aux pensées. Ses sons, son rythme nous pousse, de manière brutale, à chercher un ancrage à l'intérieur. Comme une méditation guidée ou un.e enseignant.e elle envoie une quantité incroyable de rappels : " repose ton attention sur ta respiration, cher.e ami.e, tu t'égares".
Les rappels prennent de multiples formes, un moment où tu te surprends à lire une inscription publicitaire, où tu absorbes les paroles d'un.e collègue...
Il est facile de ne pas aimer la ville comme on maudirait facilement les pensées incessantes.
Pour réaliser une exploration de qualité, la ville offre l'opportunité d'accepter cette partie de ce qui Est, de la contempler. Il s'agit de regarder en face cet aspect, droit dans les yeux, de ne pas fuir pour le réaliser pour ce qu'il Est.
Les pratiques introspectives facilitent ces prises de conscience et aiguise l'attention.

Je ne mentionnerai pas tous les aspects de la ville (car ils sont nombreux).
La routine, source d'introspection
La routine nous apprend sur les motivations, intentions qui nous poussent à agir au quotidien. J'évoque également, ici, les moindres petites habitudes. Beaucoup de ces dernières ne sont pas en harmonies avec notre bien-être, ou encore, l'expression de nos qualités fondamentales.