Il est intéressant de se pencher sur ce sujet stygmatisé, dédaigné et rejetté par certain.e.s. On peut se demander comment nous sommes arriv.é.e.s à approcher la nature comme quelque chose d'étranger, de frivole ou à l'inverse de source de colère, de jugement ?
Il y en a pour tout le monde dans cet article.
Dans un premier temps, nous avons pris l'habitude d'approcher la vie, ses décisions organisationnelles par la politique. "Moi je pense comme eux et pas comme eux." "Eux sont dans la désillusion, les autres ont le pieds sur Terre", "Ils ne savent pas ce qu'ils font" et blablabla. Coupés de ce qui se passe vraiment, coupés d'une réflexion qui nous est propre, coupés de nos propres ressentis.
On parle du mental en Yoga. (je viens de te perdre en mentionnant le Yoga ? Qui sait tu vas peut-être être agréablement surpris.e. par ce qui va suivre). Percevoir la vie à travers une réflexion intellectuelle, soit l'organisation de concepts et la création de sens.
De sorte qu'on se retrouve à vivre dans une monde de pensées, s'identifiant à des croyances, des opinions.
Dis-toi qu'on appelle cela "avoir les pieds sur Terre", alors qu'il s'agit de vivre à travers les pensées, n'est-ce pas là un peu perché ?
Maintenant; où intervient la nature, l'écologie là dedans?
Une des caractéristique des pensées correspond à la dualité. Soit tu es pour la nature soit cela ne t'importe pas. Si tu penses comme cela, alors, cela veut dire que tu es cela. Si tu fais cela, cela veut en dire long sur toi etc. On identifie, catégorise, juge.
OR
La nature n'est pas juste une idée, un sujet d'article, politique ou une possibilité. Elle ne dépend pas de toi qui y pense ou n'y pense pas ! Elle est.
Plus encore, peut-on en en parler seulement comme d'un sujet politique parmi tant d'autres, la réduire à une opinion ? N'es-tu pas toi-même cette dernière ?
Ton corps n'est t-il pas nature ? Le penses-tu séparé, indépendant de la vie ? Ne vois-tu pas que ton corps fais parti de cette nature, de sa dynamique ? Qu'il n'existe pas de séparation ?
Par l'identification aux pensées, au mental, on se déconnecte complètement de qui nous sommes. On percoit la vie à travers ces dernières seulement. On se pense être des pensées. Nous voilà alors déconnecté.e.s de notre propre corps, de la compréhension de qui nous sommes.
Se penser non concerné.e.s par les sujets du vivant, par la vie qui nous traverse et son respect, sa dynamique, c'est ne pas se rendre compte que lorsqu'on évoque la nature, on ne parle pas de quelque chose d'extérieur à soi mais de soi-même, du processus de vie, de ce qui permet la vie, de son abondance, de ce cadeau.
On souhaite le meilleur au vivant sous toutes ses formes non pas car c'est à la mode ou qu'on se sent différent.e des autres mais parce qu'on reconnait que la planète est notre corps, que notre corps est la planète.
Harmonie, alignement, gratitude.
Lifexploratrice
Article rédigé dans le cadre des défis de @mapetiteplanète
- Marie Mazeau professeure de Yoga sur Paris et à l'international. Guidance avec douceur et Joie.
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